La mise en main, un terme souvent utilisé, mais parfois mal défini.
Une résultante et non un exercice en soi... Une acceptation physique et morale du cheval...
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La mise en main se traduit par l'engagement des postérieurs du cheval qui vient alors se poser sur son mors avec un appui léger en montant son dos. Son encolure et sa nuque sont relâchées.
La décontraction de la bouche succède à la décontraction de l'ensemble des muscles constituant la ligne du dessus du cheval ( muscles de la croupe, du dos et de l'encolure).
Il existe plusieurs stades de mise sur la main jusqu'au ramener avec un placer haut de la nuque.
La "mise sur la main" est une première étape à la "mise en main".
Les différents stades
Un cheval dans la main est rassemblé, placé et travaille sur des bases courtes Le jeune cheval "sur la main", par le travail d'assouplissement, par la musculation, engage peu à peu ses postérieurs, se rassemble, fléchit sa nuque, cède dans sa mâchoire et vient progressivement dans la mise en main".
La "mise sur la main"
Un cheval est sur la main lorsqu'il tend symétriquement ses rênes vers le bas et vers l'avant de façon constante grâce à l'engagement de ses postérieurs. Il prend un appui franc et constant sur le mors sans résistance et raideurs ni dans la bouche ni la nuque. La tête du cheval est fléchie à la nuque, et le chanfrein est légèrement en avant de la verticale.
Le contact, ainsi établi, doit toujours être la conséquence de l'impulsion, et donc de l'engagement des postérieurs, et non d'une action rétrograde des mains du cavalier vers lui.
Le cavalier ajuste ses rênes, et le cheval les tend grâce à l'impulsion des postérieurs.
"La mise en main"
Un cheval est dans la main lorsqu'il a cédé dans sa machoire et dans sa bouche. Il est rassemblé, équilibré et se rapproche du ramener.
C' est le signe de l'acceptation et la disposition physique et morale du cheval. En d"autres termes, mettre un cheval en main se caractérise notamment par la fermeture de l'angle "tête-encolure", la nuque au point le plus haut. Le véritable ramener est la résultante d'un engagement des postérieurs du cheval sous la masse, de l'impulsion et du rassembler dans l'équilibre.
Le ramener est très néfaste s'il résulte au contraire d'un mouvement de retrait de la main vers l'arrière.
La main recueille cet engagement et par une action subtile des doigts incite la mâchoire et la nuque à céder, pour conserver ensuite cet état de réceptivité du cheval.
Ayez une attitude irréprochable, buste grandi et décontracté, jambes tombant moelleusement, vos bras tombant naturellement.Votre main sera plutôt basse, mais elle ne doit pas, pour être basse, entraîner le haut de votre corps.
La hauteur de la main peut varier. Il n'y a pas de règle absolue, chaque cavalier cherchera la hauteur de main optimale pour une bonne mise en main.
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Les dérives
La mise sur la main, ou la mise en main, amène de nombreuses dérives sur le résultat obtenu ou la manière de l'obtenir. En effet, le cheval, pour se soustraire à des actions inappropriées ou trop sévères, peut trouver des défenses ou des parades. Parmi les défenses et les parades, nous trouvons :
- Le cheval qui sort de la main, renverse l'encolure,
- Le cheval qui bascule la tête, ou bat à la main,
- Le cheval qui s'encapuchonne, qui lâche le contact pour passer en arrière de la main,
- Le cheval qui bascule la tête,
- Le cheval tire ou pèse fortement,
Les effets néfastes de l'encapuchonnement
Le cheval est "encapuchonné" à partir du moment où le chanfrein passe en arrière de la verticale. Il y a plusieurs niveaux d'encapuchonnement qui peut aller jusqu'au rollkur, veritablement controversé.
a long terme, voici les conséquences physiologiques de l'encapuchonnement :
- l'hyper extension des ligaments supérieurs cervicaux dont le ligament nucchal (inflammations, étirement des fibres, ..)
- rapprochement de vertèbres générant le pincement des disques inter-vértébraux,
- écrasement des glandes parotides, compression des glandes salivaires,