L'importance de la position
La bonne attitude, si elle assure sécurité et confort, conditionne, avant tout, la stabilité de l'ensemble cavalier/cheval et détermine toute variation d'équilibre. C'est l'aide majeure, tout le reste en découle. C'est le principal outil de communication cavalier/cheval. Toute modification d'attitude est un signe fort pour le cheval : elle doit être voulue, contrôlée, maîtrisée.
Il n'y a pas d'équitation sans un bon placement du cavalier. Il est absolument (physiquement) impossible de rassembler un cheval sans avoir une très bonne position car le dos et le buste du cavalier ne peuvent agir correctement.Une attitude juste, équilibrée, permet le confort du cheval, mental et physique. Un cavalier mal placé, déséquilibré ou figé empêche son cheval de se relaxer, et de se muscler harmonieusement. La meilleure attitude est celle qui permet au cheval, dans un exercice donné, d'être en équilibre et dans l'impulsion avec le minimum d'intervention du cavalier. Pour cela, le cavalier doit avoir un bon schéma corporel, c'est-à-dire une bonne image mentale de son corps.
Un placement juste mais rigide, engendre contraction et inquiétude chez le cheval. Seul un cavalier décontracté peut obtenir d'un cheval sa décontraction. Une attitude théoriquement correcte, si elle ne permet pas au cheval, liberté et légèreté, n'est qu'illusion et prétention. Elle permet juste d'épater la galerie !
Ayez conscience de votre corps : votre équilibre, votre placement, vos contractions.
Une fois assimilé, l'harmonie pourra être possible entre le cheval et son cavalier.
La position
assise
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Cette attitude n'est pas statique, immuable : elle doit s'adapter à l'allure et à l'action du cheval, elle doit toujours être souple, libre, le rein soutenu sans raideur ni blocage, l'angle cuisse/tronc ouvert, la verticalité du buste adaptée au rassembler plus ou moins prononcé du cheval.
Chaque cavalier, selon sa morphologie, sa musculature et son degré de relaxation fera les adaptations nécessaires, en tenant compte de la morphologie et des problèmes de chaque cheval. L'essentiel, tout en respectant les principes, est d'être en harmonie avec le cheval et de toujours contrôler l'équilibre de l'ensemble.
Lorsque vous êtes dans une bonne position, vous pouvez à tout moment vous lever aisément grâce à vos pieds sans l'aide de vos mains.
Position dans les allures :
Au pas, le mouvement du bassin se rapproche du piéton. Les crêtes iliaques droite et gauche sont envoyés vers l'avant l'une après l'autre.
Au trot assis, le cavalier se voussera légèrement dans la phase montante et se cambrera aussi légèrement dans la phase descendante avec une assiette active.
Au trot enlevé, le bassin remontera vers le pommeau. Les lombaires conserveront une très légère cambrure.
Au galop, l'assiette bascule en avant à chaque foulé sans se décoller de l'assiette. Le buste demeurera vertical et fixe dans sa partie dorsale. Le mouvement est perceptible dans la partie lombaire.
voir article : "La souplesse de l'assiette"
Mes conseils
La « belle attitude » à cheval n'est pas un objectif, mais optez plutôt la bonne attitude, au bon moment, dans le bon équilibre : vous aurez forcément une belle attitude.
La longe est un bon moyen d'améliorer son assiette sans avoir à se préoccuper de l'impulsion et de la direction.
La solidité et l'équilibre en selle dépend de la position, de l'équilibre mais en aucun cas de la force des jambes ou des mains.
Ayez les fesses lourdes, les jambes molles : votre buste , vos épaules, vos bras et vos mains pourront alors se décontracter, être en place et devenir légers
Gardez votre buste immobile, vos épaules fixes et votre rein élastique.
Si vous durcissez les jambes, si vous serrez les cuisses et les genoux, vous rebondirez et sauterez dans votre selle. Si vous relâchez le bas du corps, vous pourrez alors, et seulement, relâcher le haut du corps.
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Pour votre busteProblèmes fréquemment rencontrés- Contrôlez la verticalité de votre buste. Imaginez une balance : l'avant main et l'arrière main du cheval sont les plateaux, votre buste est le fléau. Toute action du buste va influer sur l'équilibre des plateaux.Pour vos jambes
- Si vous essayez de relaxer votre buste et vos aides supérieures sans relâcher les cuisses, les mollets, les chevilles, vous ferez des efforts pendant des années pour de piètres résultats. Relâcher donc le bas du corps, vous serez surpris des résultats sur le haut de votre corps.- Les épaules, les ischions et les talons sont alignés : pour cela descendez vos jambes.Pour vos mains
- Ne faîtes pas de point fixe avec vos jambes serrées ; relâchez-les pour libérer le haut du corps.
Le fait de serrer les jambes fatigue plus le cavalier que le cheval sans grand résultat. Si vous voulez un cheval brillant, actif et relaxé lâchez vos jambes, oubliez vos muscles en restant réactif attentif et relaxé.
- Descendre le talon oui mais pas excessivement, car cela équivaut à plaquer et à contracter les jambes. L'objectif idéal est que la pointe du pied repose délicatement sur l'étrier par son propre poids.
- Ne pressez jamais les jambes, mais agissez de façon discontinue (touchez, relâchez, touchez...). Ayez des jambes molles sans muscles.
- Les jambes seules ne font pas avancer réellement le cheval. L'impulsion est un état d'esprit du cheval. Les jambes indiquent, et restent relaxées.
- Le rôle des jambes est de rassurer, d' encadrer et de diriger.- La règle d'or : fixité des mains et mobilités des doigts
- Toute action de mains est précedée par une action de buste. Rendez la main et tenez votre cheval par le buste et la ceinture.
- Fermez de manière discontinue les doigts en donnant des jambes, jusqu'à ce que le cheval cède.
- Prenez toujours avant de rendre et ne cédez que ce que le cheval a donné. Pas plus et pas moins ! Agissez toujours en ouvrant et en fermant les doigts. Arrondissez vos poignets.
La main dure signifie une absence de tact et d'écoute de son cheval à travers sa bouche notamment. Incapables de céder, les mains dures agissent avec force à contre-temps et sans nuances. Une main dure nuit au moral et au physique du cheval.
Dans la majorité des cas, une main dure révèle le plus souvent une absence de décontraction, un manque d'équilibre (le cavalier se raccroche à la bouche) et une mauvaise attitude générale du cavalier. Les mains ne sont pas dissociés du reste des aides pour être utilisées.
Dans le cas où le problème provient d'un équilibre précaire, relâchez vos jambes, ayez des fesses lourdes et le dos sera léger, ainsi vos épaules pourront se décontracter et …votre main s'améliorera...
Ne cherchez pas à avoir des mains et des avant-bras fixes, elles doivent accompagner le mouvement tout en gardant un contact. Le contact réside en l'absence de flottaison tout en accompagnant la locomotion du cheval.
Dans le cas où le problème vient d'une utilisation maladroite de vos mains, sachez qu'une action de mains, comme tout autre aide, doit être discontinue et elle doit cesser dés que le cheval répond. Si le cheval ne répond pas, ne durcissez pas l'action : cessez l'action et recommencez-la immédiatement.
voir également :